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Les lumières de mes nuits
2000 - 2018
Extraits

Dr J-M Crabbé

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Les lumières de mes nuits présente une nouvelle sélection de 304 rêves personnels des années 2000 à 2017. Disponible en téléchargement au format pdf, 285 pages imprimables. Il poursuit le dialogue conscient-inconscient présenté dans Le journal de mes nuits.

On retrouve tous les concepts fondamentaux de la psychologie analytique de C.G. Jung : l'inconscient personnel et collectif, l'ombre, la persona, les complexes, les projections, l'anima, etc. Ce travail prouve que la conception occidentale, qui fait du rêve une activité psychique incohérente, ou encore la réalisation de désirs sexuels, est fausse.

Pour le chercheur honnête et consciencieux, le rêve est un guide du développement intérieur parfaitement cohérent et subtil. L'inconscient dispose d'une connaissance qui dépasse, de très loin, celle de notre conscience limitée et formatée par les préjugés de notre époque. L'analyse prolongée des rêves ouvre les portes d'un inconscient profond, initiatique, voyage intérieur qui présente certaines analogies avec des récits fantastiques comme La Quête du Graal.

La lumière est un symbole de la conscience, la lumière dans la psyché. On parle du siècle des lumières, avec son développement accéléré des sciences, son matérialisme, son athéisme. Dans ce rêve, cette autre lumière est spirituelle, elle représente une nouvelle conscience qui vient éclairer les ténèbres spirituelles du siècle dit des lumières et des suivants.
Tout sera mis au jour, le bien et le mal, les mensonges des hommes, le scientisme et les vraies fondations de l'Univers. À la lumière de cette conscience, tout ce qui précédait nous semblera aussi obscur que l'inconscience primitive. Nos prix Nobel n'auront plus de valeur, comme dans une rencontre avec une civilisation extraterrestre plus avancée que la nôtre. Cette lumière est une théophanie, fatale pour les uns, salvatrice et purificatrice pour les autres.

Ce rêve est caractéristique des réflexions profondes qui cheminent dans l'inconscient avant d'émerger dans un rêve. Cette description du temps avec sa condensation dans l'éternité se suffit à elle-même. Notre réalité actuelle nous semble éphémère, insaisissable entre un passé déjà mort et un futur inexistant. Dans une autre réalité qui nous échappe, toute la durée d'une existence humaine se concentre en un seul point. On retrouve la même idée dans le signe infini, qui représente un mouvement antérograde et rétrograde dans lequel le passé et le futur se concentrent dans le point central.

Bien entendu, ce rêve signifie que l'existence humaine ne disparaît pas dans le néant au moment de la mort, tout est rassemblé et conservé pour l'éternité. Du point scientifique, la théorie de l'information affirme de même que l'information associée à une existence individuelle peut se transformer, mais elle ne peut pas s'annihiler.

Aucun doute à ce sujet, Marie est oubliée, presque abandonnée après des siècles de ferveur populaire, progressivement mise à l'écart de la plupart des cérémonies religieuses de l'Église post-conciliaire. On n'y chante plus comme avant : « Chez nous, soyez Reine, nous sommes à vous, régnez en souveraine chez nous, chez nous, etc. »

Un autre rêve dira que partout dans le monde, les statues de Marie pleurent, quelle tristesse ! Marie n'est pas simplement la mère de Jésus. Elle incarne aussi la Sagesse divine, la Reine du Ciel, mère de toute la Création et de toute l'humanité. Une mère qui pleure tous ses enfants perdus.

Cette rivière d'eau claire et ces poissons renvoient à la « Quête du Graal » et à l'histoire du roi pêcheur, dont le royaume dépérit parce qu'il ne prend plus de poisson. Ici la situation est inversée. Ce long travail sur les rêves apporte une réponse à l'ancienne énigme du roi pêcheur et de son royaume stérile.
Au Moyen Âge, l'occident chrétien avait déjà perdu toute relation avec l'inconscient et le monde des rêves. Pendant des siècles, l'âme occidentale ne sera plus enrichie par les eaux vives, symbole de l'Esprit saint, le christianisme basé sur la théologie et les Écritures va se figer et le royaume va devenir en partie stérile. Ce rêve d'eau claire et de poissons correspond au retour à la fécondité naturelle apportée par les eaux vives, salvatrices.

La mort est l'épreuve ultime, retour au néant pour les uns, passage vers un au-delà indescriptible pour les autres. Dans tous les cas, la mort est synonyme de destruction du corps, de rupture avec les proches, de perte de tout repère matériel, de porte ouverte sur l'inconnu.

Pour les croyants, la situation se complique avec une double peine. Non seulement il faut tout abandonner ici-bas d'une façon sans doute désagréable, mais au lieu de sombrer dans un sommeil éternel, il faut se préparer à un jugement et à une condamnation : « Mais priez Dieu, que tous nous veuille absoudre »

Dans les rêves, la mort n'est jamais une porte ouverte sur le néant. Il s'agit toujours d'un passage vers un monde inconnu, qui semble préserver l'individualité et la continuité de la conscience. Cette fois, le rêve parle d'une transformation étrange, celle de notre corps mortel en un corps lumineux.

Dans ce rêve je suis spectateur d'une situation collective, qui touche un grand nombre de personnes, et l'histoire du Titanic se transforme en un naufrage encore plus stupide. Le Titanic reste un symbole de la révolution industrielle du XX^e siècle. Dans ce rêve, les passagers sont tous ceux qui font confiance à la science, embarqués dans cette grande aventure des temps modernes, accessible au plus grand nombre. On nous fait croire que la science va faire le bonheur de l'humanité, jusqu'à la conquête spatiale qui permettra aux hommes de s'échapper de notre planète Terre rendue de plus en plus inhospitalière par ce même progrès.

Ce voyage est une illusion. Le bateau du progrès reste à quai avec ses passagers prisonniers à l'intérieur. L'homme moderne est prisonnier, esclave du progrès. L'exode rural entasse les populations dans les villes avec une vie de plus en plus fictive refermée sur la télévision, les jeux vidéos et toutes sortes de divertissements. Le naufrage de ce Titanic et la noyade de ses passagers représentent le destin d'une partie de l'humanité, prisonnière d'une illusion de progrès, incapable de voir la vraie vie, la Nature, et de reprendre pied sur la terre ferme.

C'est le voyage au fond de soi qui découvre les aspects les plus sombres de notre psyché, ce que Freud a nommé le « Ça », et qui correspondent assez bien à l'empreinte du péché originel. Cette exploration est traumatisante, un homme y découvre l'envers du décor, ses propres démons, il est confronté à des situations parfois insoutenables.

Cette descente évoque aussi le puits de l'abîme, l'accès aux sombres vallées du Tartare, ce domaine qui effraye les démons eux-mêmes : « Et ils le suppliaient de ne pas leur ordonner de s'en aller dans l'abîme. » Comme le dit C.G. Jung à propos de l'alchimie moyenâgeuse : « L'oeuvre alchimique est dangereuse. Dès le début on rencontre le Dragon, l'esprit chthonien, le Diable que les alchimistes appellent le Noir, la nigredo. Et cette rencontre provoque la souffrance 8. »

Ce rêve s'adresse manifestement au clergé de l'Église catholique, qui n'est absolument pas préparé à découvrir les véritables profondeurs de l'âme humaine, à y découvrir un petit échantillon de l'Enfer et à entrevoir ce que Marie a montré aux petits voyants de Fatima. « Un Dieu est exclusivement bon » nous dit-on, et le mal ne serait qu'un sous-produit de la volonté humaine. La doctrine affirme que le baptême efface le péché originel et chasse tous nos démons. Mais quand on emprunte la voie des rêves, on retrouve tous ces démons tapis dans l'ombre.

Ce rêve suit mon récent passage dans notre maison de famille et il complète un rêve précédent, ainsi que cette impression très pénible que j'éprouve dans le grenier de cette vieille et immense maison. Il y a là tout l'ancien matériel médical couvert de poussière de mon grand-père, y compris des ossements humains et un crâne articulé !

Dans les années 1960, la nuit, on entendait des bruits de pas au grenier. On dirait qu'à la suite de je ne sais quel drame, des âmes de défunts y sont encore présentes. Quand on évoque ces phénomènes, il se raconte des histoires étranges. Même les animaux comme les chiens et les chats semblent parfois regarder l'invisible et voir « des choses » que nous ne voyons pas.

Ce rêve évoque un phénomène psychique naturel dont C.G. Jung parlait déjà. Dans les rêves, la mort n'est jamais un retour vers le néant, toujours un passage vers un au-delà dans lequel la vie des défunts semble se prolonger.

Un processus psychique naturel prépare ce changement. C'est un travail solitaire, le bilan de toute une vie et les rêves donnent parfois des indices sur ce qui viendra ensuite. Bien sûr, l'imminence très relative d'une Fin du Monde devrait nous encourager à une telle préparation et à mettre, si possible, nos affaires en ordre.

Leysin, Verbier, il y a longtemps que je n'ai pas skié en Suisse. Quand la Suisse revient dans un rêve, je sais que c'est pour C.G. Jung et la psychologie analytique !

Le ski dans les Alpes représente une élévation, un éloignement du monde des hommes, un mouvement vers le Ciel et aussi un vrai plaisir physique, presque viscéral. La neige y ajoute la notion de pureté et ses innombrables cristaux sont un miracle de la Nature, comme les extraordinaires squelettes des diatomées.

La psychologie jungienne ouvre bien les portes d'un vaste domaine psychique et ce rêve me dit que j'ai encore beaucoup à y découvrir, des choses aussi merveilleuses que le ski pour moi.

C'est vrai, je suis totalement protégé contre le chant des sirènes et les manipulations de notre société, la publicité, le cinéma, les romans, la mentalité dominante, la politique, les églises et les sectes, les spiritualités exotiques. Toutes ces idéologies n'ont aucune de prise sur moi, sauf quand elles éveillent un écho profond dans mes propres rêves. C'est le cas avec la psychologie de C.G. Jung, le christianisme et le Yi King. Depuis les années 1980, je n'ai pas lu un seul roman policier.

La magicienne est une figure « magique » de mon anima. Avec elle, je suis connecté au plus profond de moi-même, protégé, mes idées restent claires au milieu de l'agitation et de la perversion du monde.

Ce rêve complète le précédent et survient le lendemain du décès de ma tante, elle qui a vécu plusieurs décennies dans cette maison avant d'être placée-abandonnée dans un hospice.

Ces rêves m'ont rappelé La Chute de la Maison Usher, la nouvelle fantastique d'Edgar Allan Poe : Comme avec le cercueil troué d'un rêve précédent, une femme a été enterrée vivante par son frère jumeau, Roderick Usher, qui la croyait morte. Cette femme réapparaît comme un fantôme effrayant, Roderick Usher tombe malade et ce récit très inquiétant s'achève sur l'effondrement de la maison.

De la même façon, on disait que ma tante n'était bonne à rien. On disait aussi que la maison de Traves était hantée. Concrètement, la maison de ma famille maternelle tient toujours debout, mais l'esprit de famille est dévasté et ouvert à tous les vents, c'est-à-dire à toutes sortes d'influences négatives, avec des décès prématurés.

L'espèce de sorcière de ce rêve, prénommée Martine, pratiquait la numérologie, et elle ne me semblait pas bien dangereuse :

Avec ce rêve, j'ai compris que dans le monde réel, j'étais confronté à une vraie sorcière et que les quatre rêves précédents annonçaient celui-ci. Dans la réalité, la fille de cette Martine a même tenté de me séduire alors qu'elle fréquentait un ami. Dans cette histoire, tout se passe comme si j'avais été mis à l'épreuve et confronté à des forces diaboliques, épreuve que j'ai réussie.

Dans d'autres circonstances, ce sont des rêves de serpents venimeux qui m'ont mis en garde contre des personnes malfaisantes, par exemple les deux cobras dans la cuisine de mes parents.

Ce rêve est archétypique, c'est-à-dire qu'il symbolise un aspect fondamental et universel de la vie psychique. Ces magnifiques champs de blé, immenses comme la mer, représentent la Nature nourricière qui porte les êtres vivants comme la mer porte les bateaux. Au niveau plus abstrait, l'inconscient collectif illimité porte et nourrit de la même façon chaque être, chaque psyché individuelle.

J'avais ce rêve en tête et j'ai été réveillé au beau milieu de la nuit par un flot d'idées sur les conséquences néfastes du comportement des femmes occidentales. Ce problème collectif est récurrent dans mes rêves et c'est bien un sujet scandaleux, car on n'a pas le droit de critiquer les femmes qui abandonnent leurs responsabilités traditionnelles et leurs enfants pour imiter et remplacer les hommes dans la société. Ce comportement est bien un aspect de la guerre que le Mal livre au Bien pour détruire l'humanité en s'attaquant à ses fondements familiaux.

Cette soi-disant libération apportée par le féminisme, soutenue par des artifices comme le lait en poudre et la contraception, est une illusion diabolique, une tromperie comme la scène de la taverne dans le Faust de Goethe. Interrogez vos propres rêves et vous connaitrez la vérité. Le féminisme est une perversion qui empêche les femmes de vivre en paix avec elles-mêmes.

Ce très beau rêve m'apporte des nouvelles de mon oncle Michel, décédé en février 2005. Après son décès, ma soeur l'avait vu en rêve s'éloigner et « il avait un travail à faire ». L'année suivante, dans un rêve de 2006, « il étudiait dans une sorte de rocher-bibliothèque avec une vive lumière à l'intérieur ».

Mon oncle souffrait de séquelles de tuberculose et de poliomyélite, et il m'apparaît maintenant comme un très bel homme, grand et fort, rayonnant. Ce rêve me dit qu'il a achevé une grande étape de son évolution spirituelle dans l'au-delà.

Les vêtements verts sont portés après l'Épiphanie et la Pentecôte pour fêter la naissance du Christ et la venue de l'Esprit Saint, l'esprit de Vérité. Comme la nature qui reverdit au printemps, la couleur verte représente la renaissance et l'espoir d'un monde nouveau. Mon oncle porte les couleurs de l'Esprit Saint, « chargé de nous enseigner toutes choses » et de remplir « de la grâce d'en haut les coeurs que Dieu a créés ».

Plus jeune, je l'accompagnais pour servir sa messe, juste nous deux dans l'église du village. Cette fois, je l'accompagne en pensée pour la messe qu'il célèbre dans l'Au-delà en l'honneur de l'Esprit Saint.

Quel rêve merveilleux, somptueux ! Du Veni Creator, je ne connaissais que le titre de cet hymne composé au IX^e siècle et chanté en latin dans les églises de mon enfance, pas celles de l'église déracinée et modernisée par Vatican II.

60 années plus tard, ce rêve me fait découvrir les paroles cette invocation extraordinaire de l'Esprit Saint, créateur, qui a résonné dans nos églises pendant un millénaire : « Emplis de la grâce d'en Haut les coeurs que Tu as créés. » Ce rêve était puissant, émouvant, avec toute la force émotionnelle de l'ancienne liturgie que l'Église post-conciliaire a saccagé dans la forme et dans le fond, refermant cette porte entre-ouverte sur le Ciel :

Viens, Esprit Créateur, visite l'esprit de tes fidèles,
Emplis de la grâce d'en Haut les coeurs que tu as créés,
Toi qu'on nomme le Consolateur, le don du Dieu très-Haut, la source vivante, le Feu, la Charité, l'Onction spirituelle.
Toi l'Esprit au sept dons, le doigt de la droite du Père, tu es Sa solennelle promesse, enrichissant notre gorge par la parole.
Fais jaillir la lumière dans notre intelligence,
Répands l'amour dans notre coeur,
Soutiens la faiblesse de notre corps par ton éternelle vigueur.

Dieu n'a pas créé l'homme pour qu'il obéisse à des lois fixes, mais pour qu'il adhère au principe divin et éternel présent en chacun de nous, pour que chacun accède aux eaux vives, à une conscience lumineuse, aux dons de l'Esprit, ciment de toute véritable communauté humaine.

La montagne de ce rêve est aussi impressionnante que l'Aiguille du Midi vue depuis la vallée de Chamonix. Il y a en plus une idée de temps et de mouvement ascendant. Cette image résume l'évolution spirituelle d'une grande partie de l'humanité. Sur une large base de populations essentiellement rattachées à la terre et au culte de divinités chthoniennes, des êtres humains un nombre de plus en plus réduit se sont élevés vers le Ciel et ce mouvement spirituel culmine avec un très petit nombre d'individus.

Le rêve parle du « bout du bout », le niveau le plus élevé de l'évolution spirituelle de l'humanité. On ne peut pas aller plus haut, pas plus qu'on ne peut placer une toute petite montagne au sommet de l'Aiguille du Midi. L'humanité ne peut qu'espérer un dévoilement de la divinité et le retour du Christ, tout a été dit et tout a été fait, ou presque.

« In stercore aurum », cet ancien proverbe attribué à Virgile a la même signification symbolique que mon rêve. L'or représente une conscience spirituelle lumineuse et inaltérable, dissimulée au milieu de situations très ordinaires ou vulgaires en apparence, tout comme le Christ s'est incarné en perdant tous les attributs de sa royauté céleste. Aux yeux de mon entourage, cet héritage n'a aucune valeur.

Il y a eu des femmes très négatives dans ma vie. Mariage et relations diverses, j'ai été confronté à trois sorcières, au sens propre, des adeptes de l'occultisme comme Martine avec ce mariage satanique. Et combien de séductrices et féministes qui ne respectaient plus aucun code moral ! Chez l'une d'elles, j'ai rêvé d'un énorme serpent venimeux, prêt à m'attaquer au moindre mouvement de ma part. Je suis rentré chez moi, terrifié !

Malgré cela, une partie de cet héritage en or m'a été transmis par d'autres femmes bien réelles comme la chanteuse canadienne, Ginette Ravel, en 1982.

Et ce trésor vient aussi de l'anima, cette médiatrice de l'inconscient profond qui apparaît dans mes rêves sous diverses figures féminines. Mon ancienne anima médicale était négative, mais d'autres sont des muses inspiratrices et des guides en relation avec cet inconscient profond et spirituel.

Personne ne saurait imaginer qu'il y a de telles énergies dans le monde intérieur. La navigation à voile représente un mode de vie soumis au vent et à la mer. Le vent indique dans quel sens, dans quelle direction le destin ou la volonté de Dieu nous poussent. La mer représente l'inconscient collectif avec les forces puissantes, sauvages, les tourbillons qui agitent l'humanité.

Cette fois, je suis autonome, je navigue vraiment avec mon propre bateau, je sais changer de cap ou le maintenir. Le vent et la mer énorme représente les forces considérables qui agitent le monde moderne et pourraient me faire sombrer ou m'engloutir. Nous sommes en guerre, une guerre planétaire, et dans ce contexte, j'ai ce nouveau mode de vie puissant et stable comme ce voilier.

Les deux images de ce rêve terrible se complètent. De telles idées, très tristes mais réalistes, viennent des profondeurs spirituelles de l'inconscient collectif. « On me dit », cette voix intérieure est un peu comme l'homme inconnu qui me fait découvrir en deltaplane une immense statue de Marie. C'est un guide intérieur, en relation avec l'inconscient profond, un guide spirituel que j'identifie à mon ange gardien.

Les fleurs, c'est le langage des fleurs. Elles pleurent quand les relations humaines sont perverties et dictées par des rapports de force, d'intérêt, par l'argent et les plaisirs égoïstes d'une génération adultère, et c'est bien la situation actuelle dans le monde.

Des années après ce rêve, j'ai appris que partout dans le monde on raconte des histoires de statues de la Vierge Marie qui pleurent vraiment, parfois des larmes de sang. Marie pleure à cause de l'apostasie généralisée, de la violence et de la perversité des hommes. Marie pleure parce que le féminisme est une idéologie satanique qui détruit les familles, transforme les femmes en sorcières et en criminelles avec l'avortement. Marie pleurait déjà à La Salette, et elle pleure aujourd'hui comme une mère qui perd tous ses enfants.

Le lendemain de ce rêve, un tremblement de terre fait trois cent mille morts à Haïti, haut lieu des cultes vaudou, et provoque l'effondrement de la cathédrale Notre Dame. Un mois plus tard, une violente tempête frappe la Vendée.

Marie ne pleurera plus très longtemps. Le 4 février 2022, après d'innombrables avertissements, un rêve annonce que l'armée céleste est prête, en ordre de bataille.

Le dernier des Mohicans représente pour moi un héros solitaire, le dernier représentant d'une civilisation et de peuples anéantis par la colonisation occidentale.

Les amérindiens ont vécu pendant des millénaires en accord avec la Nature, et comme les aborigènes d'Australie, un grand nombre de leurs activités et de leurs croyances étaient déterminées par leurs rêves.

Dans Pieds nus sur la terre sacrée, Teresa Carolyn McLuhan nous décrit la vie de ses ancêtres, considérés comme des sauvages par les occidentaux : des textes imprégnés de sagesse, de dignité, de lyrisme, avec une émotion profonde, une harmonie entre l'homme et une Nature sacrée. Les amérindiens n'ont jamais dominé et détruit la Nature, ils nous survivrons.

Des ouvrages comme Le rêve dans les sociétés humaines, de Roger Caillois, ou encore Rêves et visions révélatrices, de Maya Burger, montrent l'importance des rêves dans toutes les sociétés traditionnelles, et aussi les absurdités qui résultent de mauvaises interprétations.

Comme le dernier des Mohicans, je suis un cas isolé, peut-être l'un des derniers représentants d'une démarche intellectuelle unanimement décriée et dévalorisée par notre culture occidentale fondée sur des mensonges, le matérialisme, l'athéisme, la psychanalyse, l'occultisme, etc. Mais comme le roi Baltazard dans le livre de Daniel, cette civilisation a été jugée et condamnée, elle va être détruite.

Cette magnifique cathédrale est bien plus qu'un édifice de pierre, c'est un vaisseau céleste presque vivant, habité, destiné à accueillir, à protéger et à emporter les croyants, comme une nouvelle Arche de Noé pour la Fin des Temps.

Notre Dame de Paris représente la capacité d'accueil et la protection de la Vierge Marie, mère de tous les hommes et porte du Ciel.

Cette scène rappelle la prophétie de Malachie au sujet de l'éradication des méchants à la Fin des Temps. Médicalement, ce feu peut représenter une inflammation, par exemple une épidémie capable d'entraîner la mort d'un grand nombre d'individus : « Car voici que vient le Jour, brûlant comme un four. Tous les arrogants et les méchants ne seront que paille. Le Jour qui vient les embrasera, dit le Seigneur de l'Univers, ne leur laissant ni racines, ni rameaux. » Malachie 3:19.

Nul ne sais ce qui va se passer dans un futur proche. Ce rêve ressemble au roman d'anticipation Ravage, de René Barjavel, paru en 1943 : Il n'y a plus d'électricité et les hommes luttent pour survivre.

Dans ce rêve, pas de conflit, il s'agit juste de s'adapter. Ce monde sans électricité, beaucoup plus naturel que le nôtre, est peut-être celui d'après la mort, ce monde des défunts où je vois en rêve ceux de ma propre famille poursuivre une autre vie, mon grand-père qui fait de la randonnée, ma mère qui bavarde avec des inconnus, ma tante guérie de ses infirmités, mon oncle prêtre, guéri et magnifique dans ses vêtements sacerdotaux.

Ce rêve accompagne aussi mon intention encore vague d'écrire la suite du Journal de mes Nuits. Je n'ai pas d'amie asiatique  Cette femme est une figure de mon anima qui s'active. Elle ne veut pas que je m'éloigne, elle me veut entièrement pour elle, elle veut absolument travailler avec moi.

Cette anima asiatique ne représente pas exactement la sagesse patriarcale du Yi King, mais un esprit féminin aux antipodes de notre culture occidentale. Elle s'exprime avec véhémence dans ce livre en s'opposant aux grands principes de notre société comme le matérialisme, l'athéisme, le scientisme, la démocratie, le féminisme, la religion mise en équations par saint Thomas d'Aquin, une médecine corrompue, l'absence de transcendance, le règne du mensonge, de la violence et de l'égoïsme, etc.

Cette anima asiatique est une muse inspiratrice, et elle s'exprime par mon intermédiaire. Elle m'oblige à dire que notre monde occidental est perverti, que ses grands-prêtres remplacent les lois divines et la transcendance par les lois humaines criminelles, et que les portes de l'Enfer se sont ouvertes pour tous ses dirigeants et ceux qui les suivent. Tout cela concerne cette grande guerre spirituelle dont un rêve dit « Marie recrute pour le combat final », avec des armes puissantes. Si Dieu le veut, tout sera bientôt balayé et reconstruit sur de nouvelles bases.

Qu'il s'agisse de ma propre mort ou de la Fin, ma première réaction est de baisser les bras parce que cette perfection n'est pas pour moi, c'est trop me demander. Ensuite, on fait un pas à la fois dans la bonne direction, un problème à la fois, avec l'aide de Dieu !

Un rêve profondément réconfortant, mais difficile à croire quand tout va bien et qu'on tient à la vie. Est-ce que vraiment la mort vaut mieux que la vie ?

Notre vie de famille n'est pas un long fleuve tranquille. Ces deux serpents très dangereux représentent bien la face cachée de certains membres de ma famille et ce rêve va me dissuader d'entrer en conflit avec eux.

Pour la deuxième fois, ma mère défunte est présente en rêve à un moment critique de la vie de mon père. J'ai l'impression qu'en esprit, elle regarde par-dessus mon épaule ce qui se passe dans notre maison familiale et ce qu'il advient de mon père.

Cette planète et ce risque de collision dépassent de loin ma petite existence. Il s'agit d'un rêve de l'inconscient collectif comparable au rêve La Lune quitte son orbite. Depuis des années, une rumeur parle d'une nouvelle planète qui provoquerait des perturbations dans le système solaire et sur la Terre. Pour les astronomes, un tel astre n'existerait qu'aux confins du système solaire, et il ne jouerait aucun rôle.

Dans mon rêve, cet planète a la même luminosité que la Lune, mais son diamètre apparent est au moins dix fois plus important. On dirait une Lune tellement proche de la Terre que les forces gravitationnelles ont disloqué sa surface.

Fausse sur le plan astronomique, cette nouvelle est vraie sur le plan symbolique. L'humanité est influencée par les grandes forces cosmiques, archétypiques, que l'astrologie tente de définir et de comprendre. Cette fois, le rêve nous averti de l'apparition d'une nouvelle puissance cosmique que l'humanité n'a jamais connue, une force de chaos capable de ravager la planète ou de la détruire. Le rêve laisse planer le doute sur la suite des événements, un éloignement de cette influence cosmique, ou la destruction complète de l'humanité.

Rétrospectivement, on peut penser que la nouvelle épidémie de 2020 fait partie des désordres annoncés par ce rêve et associés à cette planète: c'est bien le chaos, le non-sens, la disparition totale de Sagesse. Quand à la méthode d'interprétation des rêves de S. Freud, elle est inutilisable face à une telle série de rêves. La psychanalyse freudienne ne s'applique qu'à quelques problèmes particuliers de la psyché humaine.

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