sitemed.fr

.

Accueil

Analyses de rêves

Sommeil et rêves

Chronobiologie

Psychosoma

PHARMACIE

Diabète

Toxicologie

Livres et Documents.pdf

Contact/Auteur

 

 

 

30 janvier 2022
jmc [aro-base] sitemed.fr

 

Discipline aussi importante que la bactériologie, la toxicologie est pourtant exclue des études de médecine. Ces pages évoquent une situation responsable d'innombrables catastrophes sanitaires, avec des millions de malades et de morts partout dans le monde, dans l'indifférence générale.

Au cours du xxe siècle, la médecine occidentale a été orientée de façon à empêcher les médecins de faire les diagnostics toxicologiques alors que les populations étaient exposées à de nouvelles substances toxiques de plus en plus puissantes dans l'industrie et l'agriculture.

Amiante, le témoignage d'une patiente : « Sur une promotion de vingt conducteurs de locomotives diesel-électrique, mon mari est le seul rescapé. Tous ses collègues sont morts du cancer de l'amiante.»

Avril 2015 : avec des handicaps irréversibles et des morts d'adultes jeunes, le Syndrome aérotoxique annonce peut-être un scandale comparable à celui de l'amiante. Les mêmes dangers et la même loi du silence que pour les pesticides.

Juin 2019 : L'AVSA, l'Association (française) des Victimes du Syndrome Aérotoxique prend une dimension internationale et vend des kits diagnostiques partout dans le monde. Devant le deni des compagnies et des industriels, devant le nombre de victimes, personnel navigant et passagers, devant l'absence de systèmes de protection dans les avions, le problème va être prochainement porté devant les tribunaux.

 

  

Quelques logos de dangers chimiques

Nous parlons ici de médecine, d'hygiène et de sécurité, pas d'écologie

Nous vivons dans un environnement de plus en plus agressif et pollué : bruit, radiations, herbicides, pesticides, organo-phosphorés, lindane, DDT, cyanure, phénols, mercure, plomb, amiante, benzène, hydrocarbures, gaz d'échappement, chlore, additifs alimentaires, aspartam, médicaments toxiques, désinfectants, produits dentaires, antifungiques des containers chinois, lubrifiants aéronautiques... C'est de la folie !

De multiples sources industrielles ou agricoles libèrent des poisons invisibles et presque indétectables dans l'air, dans l'eau, dans les aliments, les déchets, etc.

De nombreuses portes d'entrées dans l'organisme : peau, muqueuses, poumons, système digestif...

Des pathologies toxiques non diagnostiquées en augmentation : maladies neurologiques, cancers, maladies respiratoires et allergies, atteintes rénales ou cardio-vasculaire, atteintes musculaires, une liste illimitée et très mal connue.

Des manifestations chroniques tardives attribuées sans preuves au vieillissement.

Des séquelles souvent irréversibles rénales, nerveuses, etc.

Des décès inexpliqués, des diagnostics erronés faute de bilan toxicologique.

Une législation qui fait obstacle aux diagnostics toxicologiques.

 

Omerta sur les risques toxicologiques

Que contient l'eau du robinet ? Secret défense !

Depuis plusieurs décennies, une chape de plomb cache aux populations et aux médecins la diversité des risques toxiques et la dangerosité des nouvelles molécules produites par l'industrie chimique. Comme pour la catastrophe de Tchernobyl en 1976, le public, les médecins et les hopitaux n'ont presque aucune information sur les contaminants, les espaces, l'air, les eaux, les aliments contaminés.

La loi en vigeur, c'est la loi du silence

La Loue, magnifique rivière de première catégorie il y a 50 ans, est aujourd'hui polluée, avec interdiction de s'y baigner et de consommer le poisson  Quels sont les risques ? Secret défense ! Bien sûr les truites ont disparu, et les ombles, les écrevisses, les libellules, un grand nombre d'insectes et d'oiseaux, comme dans la majorité des cours d'eau en France. Quels dégats !

De quoi et comment se protéger ? Mystère !
Des quantités infinitésimales... de produits extraordinairement dangereux,
Des symptômes variés, irritations, cancers, maladies neurologiques et inflammatoires,
Des cibles biologiques très différentes selon les toxiques,
Des traitements très limités ou inexistants, des lésions souvent irréversibles.

Maintenus dans l'ignorance, les populations et les médecins ne connaissent ni les véritables dangers, ni les moyens de se protéger de substances dont la diversité et la toxicité dépasse l'entendement.

 

Logos et désinformation en toxicologie

Les risques sont nombreux, invisibles et très différents les uns des autres : toxiques, irritants, narcotiques, mutagènes, cancérigènes, destruction de l'environnement animal ou végétal. Les logos indiquent très grossièrement les multiples et graves dangers que des substances de plus en plus nombreuses leur font courir, par exemple :

1. Toxique,
2. Toxique, irritant, sensibilisant, narcotique,
3. Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxique,
4. Danger pour l'environnement, les organismes aquatiques.
... usw !

Ces logos avertissent un premier utilisateur, par exemple l'agriculteur qui manipule un bidon de produit toxique et devrait mettre des gants et un masque à gaz. Le fabriquant se dégage ainsi de ses responsabilités en cas d'accident ou de maladie. Mais ces logos sont insuffisants.

Par la suite, rien n'informe les autres utilisateurs et la population de la présence de ces substances toxiques dans les machines et dans l'environnement naturel.

Sur le terrain, de très nombreux utilisateurs, ouvriers, agriculteurs, particuliers ne sont pas conscients de la dangerosité des produits qu'ils manipulent, utilisent dans leurs machines ou dispersent dans l'environnement. Il y a aussi des erreurs et des actes malhonnêtes.

Ils travaillent comme ça :

Et nous ne verrons jamais ça :

L'agriculteur n'avertit pas que ses champs sont empoisonnés, c'est seulement indiqué sur les bidons des produits qu'il utilise. Le dentiste ne dit pas qu'il met du formol, des phénols ou du mercure toxique dans la bouche de ses patients, c'est seulement indiqué sur les emballages des produits qu'il utilise. La montagne de déchets est empoisonnée, mais rien ne le signale...

 

La toxicologie exclue des études de médecine

Tous les médecins étudient le botulisme, une maladie rarissime provoquée par une toxine bactérienne. En revanche, ils n'ont aucun cours sur les nombreux toxiques chimiques auxquels leurs patients sont exposés quotidiennement : les organo-phosphorés, le mercure, le paraquat, le cyanure, ou les poisons végétaux comme la digitaline ou la ricinine, plus toxique que le cyanure.

En dépit de l'exposition de populations entières à de nombreuses substances toxiques, de multiples intoxications chroniques à bas bruit ou d'accidents gravissimes comme Bhopal ou Tchernobyl, la toxicologie a été écartée des études de médecine dans l'indifférence générale du corps médical et au mépris de toute rigueur scientifique :

- Pas d'enseignements de la toxicologie aux futurs médecins, internes et spécialistes, ce qui les mets dans l'impossibilité de protéger et d'informer leurs malades, de faire les diagnostics (cliniques ou biologiques) et de traiter ou d'orienter les patients vers un spécialiste inexistant.
 
- Pas de consultations spécialisées en toxicologie dans les CHU pour compenser l'ignorance des médecins et assurer les dépistages, la prévention, les diagnostics et les traitements.

Les médecins généralistes et spécialistes sont ignorants et désarmés. 7 à 10 ans d'études et un vide énorme, LA TOXICOLOGIE, discipline mystérieuse et embarassante ! Les médecins se doutent qu'il y a des risques sans savoir lesquels. Ils ne peuvent pas assurer la prévention, l'information, les diagnostics et les traitements des intoxications aîgues ou chroniques de leurs patients.

La toxicologie est une discipline confidentielle, réservée à des domaines très restreints comme la médecine du travail, les centres anti-poison, la médecine légale, la pharmaco-toxicologie, l'industrie et la recherche.

 

De la bactériologie à la toxicologie : comparaison

Bactériologie et toxicologie partagent les même démarches, et elles peuvent être enseignées de la même façon. D'ailleurs, certaines maladies bactériennes sont uniquement toxiques, comme le botulisme avec sa neurotoxine mortelle.

La bactériologie étudie les agents infectieux, leurs diverses toxines, les anticorps,
La toxicologie étudie les agents physico-chimiques, leurs effets toxiques, les auto-anticorps.

Les agents infectieux se classent par familles : gram+, gram-, mycobactéries, etc,
Les toxiques se classent par familles : métaux lourds, hydrocarbures, organophosphorés, etc.

Certains agents infectieux sont latents (virus herpes-zona) pendant des années.
Certains toxiques s'accumulent dans les tissus (mercure, pesticides)avant d'être relargués des années plus tard.

La bactériologie relie un tableau clinique (biologique, radiologique, etc) à un agent infectieux spécifique (bactérie, virus, etc). Ensuite chaque pathologie un nom comme tuberculose, scarlatine, angine, etc.
La toxicologie relie un tableau clinique (biologique, radiologique, etc) à un toxique. Chaque pathologie reçoit un nom spécifique comme l'asbestose pour l'amiante, le saturnisme pour l'intoxication au plomb, l'hydrargyrisme pour le mercure, etc.

Comme pour les agressions microbiennes, la sensibilité individuelle aux toxiques varie en fonction de facteurs génétiques, chronobiologiques, etc. Comme en bactériologie la toxicologie étudie les propriétés des substances toxiques, leur utilisation industrielle, agricole ou autre, les portes d'entrées dans l'organisme (respiration, peau, tube digestif, etc). La toxicologie décrit ensuite les effets des toxiques sur les systèmes biologiques, leur dégradation, leur élimination ainsi que les traitements s'ils existent. Ainsi ces deux disciplines posent exactement les mêmes problèmes aux chercheurs et aux médecins, et la situation actuelle est inacceptable :

La bactériologie EST enseignée aux médecins,
La toxicologie N'EST PAS enseignée aux médecins !

 

Empêcher les médecins de faire les diagnostics toxicologiques

De multiples obstacles ont été posés sur le chemin qui conduit le médecin à un diagnostic toxicologique. Le médecin est en effet :

  • Privé d'informations essentielles sur l'exposition de ses patients à des toxiques,
  • Privé des connaissances élémentaires indispensables pour un diagnostic toxicologique,
  • Obligé de redémontrer, au cas par cas, la responsabilité d'un toxique,
  • Limité dans l'accès aux laboratoires qui pratiquent les examens biologiques essentiels au diagnostic,
  • Privé des conseils et des prises en charge de spécialistes en toxicologie.

De cette façon les diagnostics toxicologiques ne sont presque jamais posés, les responsabilités rarement établies et les malades rarement indemnisés. En revanche, les catastrophes sont inévitables et répétées.

 

Empêcher les patients de faire reconnaître leur préjudice

Comparés aux diagnostics bactériologiques, les diagnostics toxicologiques ont été volontairement rendu impossibles par une série de mesures :

En bactériologie, le médecin pose très simplement un diagnostic devant un ensemble de symptômes caractéristiques associés à l'exposition à un agent infectieux.
 
En toxicologie, cette association entre les signes d'intoxication et l'exposition à un toxique n'est pas prise en considération. Le patient doit prouver devant les tribunaux que le toxique auxquel il a été exposé est bien responsable de ses symptômes.

Pour un patient déjà diminué par sa maladie, cette démarche judiciaire interminable et très couteuse est impratiquable. Cette preuve au cas par cas est presque toujours impossible à apporter. De cette façon, les médecins sont mis dans l'impossibilité de poser un diagnostic toxicologique et de défendre leurs patients.

 

Isoler les malades

Dès qu'elles ont une certaine gravité, les intoxications d'origine professionnelle conduisent à un arrêt de travail qui isole les patients et maintient leurs collègues dans l'ignorance des risques et des pathologies auxquels ils sont exposés.

Dans un bon nombre de cas, ces patients sont isolés, pris en charge par des médecins ignorants des pathologies toxiques et confrontés à un système judiciaire d'une extrème lenteur.

 

Le déni de la gravité de la situation, exemple de l'amiante

Dans les années 1960, la SNCF a mis en service des locomotives diesel-électriques avec des isolations thermiques en amiante. Aussi le mari d'une patiente était le dernier survivant sur une promotion de 20 conducteurs de ces engins. Tous les autres sont morts du cancer de l'amiante.

La mortalité est donc proche de 100%.

 

De la toxicologie à l'écologie

La toxicologie est à l'écologie ce que la bactériologie est à l'hygiène : indispensable.

Privée des diagnostics de maladies infectieuses et contagieuses, l'hygiène n'aurait plus aucune base, plus aucun ennemi identifié à combattre au milieu d'une multitude d'agents infectieux. Ce n'est plus le cas.

En revanche, privée des principaux diagnostics toxicologiques, l'écologie est confrontée à une multitude de substances chimiques sans pouvoir identifier les cibles prioritaires :

Ce combat contre des adversaires mal identifiés est perdu d'avance.

 

Les besoins urgents des médecins pour leurs patients

Bénéficier d'un enseignement de la toxicologie à égalité avec la bactériologie pour tous les médecins dans toutes les facultés.

Disposer d'informations fiable sur les principaux risques toxicologiques industriels et agricoles auxquels les populations sont exposées sans avertissements et sans protections.

Connaître les principes de base indispensables à la prévention, au diagnostic et à la prise en charge des principales pathologies toxiques en cours, comme s'il existait aujourd'hui plusieurs épidémies à maitriser.

Reconnaître une fois pour toute les relations de cause à effet établies par les chercheurs entre l'exposition à un toxique et un ensemble de symptômes spécifiques (comme en bactériologie).

Disposer dans tous les hopitaux de consultations spécialisées pour compléter les diagnostics et les traitements des malades.

Rechercher en milieu hospitalier les causes toxiques de nombreuses pathologies soi-disant inexpliquées immuno-allergiques, tumorales, inflammatoires, neuro-dégénératives, etc.

Poursuivre devant les tribunaux les responsables de cette situation.

 

Pour l'instant RIEN N'EST FAIT !

 

 

The licensor permits others to copy, distribute and display this work. May not use for commercial purposes unless the licensor's permission. In return, you must give the original author/publisher credit : Dr J-M Crabbé -- Besançon, France -- sitemed.fr

L'auteur autorise les lecteurs à copier, la distribuer et afficher cette oeuvre à l'identique. Il est interdit de l'utiliser à des fins commerciales sans autorisation de l'auteur. En retour, vous devez mentionner l'auteur/éditeur d'origine  : Dr J-M Crabbé -- Besançon, France -- sitemed.fr

 

RETOUR