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7 - La médecine moderne
néglige les rythmes biologiques

Dr Jean-Michel Crabbé
Mis à jour mars 2015

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Depuis des dizaines d'années, la médecine continue à utiliser des méthodes incompatibles avec les rythmes biologiques et occulte ce domaine essentiel. Les patients en payent le prix.

 

 

Résumé

Livres de médecine, enseignement à la faculté, dictionnaires de constantes bilogiques, moyennes et statistiques, partout on cache le fait que les fonctionnements pulsatiles ou rythmiques sont essentiels en biologie. De nombreuses observations prouvent que les rythmes sont omniprésent et en relation directe avec la santé physiologique et psychique.

 

La Médecine ignore 40 années de recherche sur les rythmes.

"Le système endocrinien est spécialisé dans la transmission lente et continue des signaux..!" Atlas de poche de Physiologie, collection médecine-sciences, Flammarion.

Cette affirmation totalement fausse est typique d'une physiologie enseignée aux médecins qui néglige 40 années de recherches sur les rythmes biologiques. En réalité le système endocrinien a un fonctionnement rythmique, pulsatile, dyscontinu. La médecine universitaire se base encore sur le dogme de l'homéostasie, une erreur hérité du XIXe.

L'enseignement destiné aux médecins occulte presque totalement la notion de rythme biologique, les cycles de sécrétions, les activités pulsatiles et l'ordre de succession des activités biologiques. Ainsi les médecins ignorent l'importance de la chronobiologie et ses applications en pathologie humaine et en thérapeutique.

"Les Rythmes du Vivant", de J. Boissin et B. Canguilhem, Nathan Université 1998, CNRS Edition : cet ouvrage est destiné aux Facultés des Sciences. On cherche en vain une publication équivalente destinée aux étudiants en médecine et aux médecins qui désirent se former à la chronobiologie et à ses applications en pathologie humaine.

Le programme de l'internat ignore complètement la chronobiologie et les rythmes. On sélectionne ainsi des spécialistes qui ignorent tout de ces questions.

L'index du CisMef (Faculté de Rouen) ne donne aucun résultat à une recherche sur "Rythme Biologique". Rien sur ce domaine vaste et essentiel de la biologie et de la médecine !

Dans "Le Monde" ou "La Recherche" de ces dernières décennies, on cherchera également en vain des publications consacrées aux rythmes biologiques ou à la chronobiologie.

Chez l'éditeur spécialisé Masson, l'expression "Rythme Biologique" est également absente de la table des matière du Dictionnaire Médical et un nouveau "Dictionnaire des Constantes biologiques" a été publié en 2000, une absurdité.

Ce dont on ne parle pas n'existe pas... L'immense majorité des médecins s'imaginent que les rythmes biologiques correspondent à de phénomènes mal connus et sans importance pratique, avec une hypothétique horloge. La médecine garde l'homéostasie comme principe fondamental, elle utilise ses anciennes méthodes diagnostiques, thérapeutiques et ses dictionnaires de "constantes biologiques".

 

Constantes ou variables biologiques ?

Les paramètres biologiques ne sont pas des constantes : Erigée en principe fondamental, l'homéostasie a encouragé l'utilisation de valeurs moyennes et de statistiques. On masque artificiellement toutes les variations dans le temps des paramètres et des fonctions biologiques.

Les paramètres biologiques sont des variables :

Certains paramètres varient peu, d'autres évoluent dans de larges intervalles. Certains paramètres varient lentement, d'autres correspondent à des sécrétions pulsatiles rapides.

En médecine, les moyennes et statistiques masquent les variations rythmiques des activités physiologiques.

Période, horaire, profil d'activité... sont des aspects essentiels de tout paramètre et de toute activité biologique. Les valeurs moyennes et les statistiques ne représentent pas la réalité.(fig 12)

Contrairement à ce que croient les médecins, la valeur moyenne d'un paramètre biologique n'est jamais sa valeur optimale, car tout dépend de l'heure et des autres métabolismes actifs.

La notion d'ordre de succession 

Dans un organisme vivant, le bon ordre chronologique des activités biologiques est indispensable au bon fonctionnement de l'ensemble :

  • Une mitose se produit après la synthèse des constituants nécessaires.
  • Ces synthèses se succèdent dans un ordre déterminé.
  • Le sommeil paradoxal se déclenche après un stokage d'énergie (glucose).

Un patient dont les rythmes biologiques sont gravement perturbés peut garder des valeurs moyennes normales et être déclaré en bonne santé alors qu'il est gravement malade.

La structure temporelle, aspect essentiel des activités biologiques.

La non-valeur des moyennes et statistiques : 

La découverte d'un seul vaisseau venu des confins de l'univers suffirait à prouver l'existence d'une vie extraterrestre.

Au nom d'une vérité qui lui est propre, la médecine ne reconnaît que les grands nombres, les moyennes et statistiques, et elle n'admet pas la valeur d'une observation isolée. En réalité l'expérience unique, faite avec un patient unique, peut se révéler d'une importance capitale.

 

Les activités physiologiques liées au sommeil

Bibliographie : Le sommeil normal et pathologique - M. Billiard - Masson 1994. (Ouvrage collectif hors commerce)

D'après le principe d'homéostasie, le sommeil est une période de repos et de retour à un équilibre... En réalité, le sommeil n'est pas un temps de repos physiologique mais un temps consacré à des activités physiologiques et psychiques différentes:

Les activités physiologiques liées au sommeil sont spécifiques : sécrétions hormonales, pic des mitoses, sommeil paradoxal et rêve.

Le sommeil paradoxal provoque, 20 mn toutes les 90 mn, un bouleversement physiologique important. Le débit sanguin, la ventilation, la consommation d'oxygène et de sucre, l'activité cérébrale s'accroissent dans des proportions considérables. Le travail cardiaque et la consommation d'O2 peuvent égaler ceux d'un effort physique intense.

La seule existence du sommeil paradoxal est incompatible avec le principe d'homéostasie.

La régulation de la respiration change entre l'état de veille, le sommeil lent et le sommeil paradoxal. Les réponses ventilatoires à l'hypoxie et à l'hypercapnie varient et seul le sommeil lent s'accompagne d'une régulation homéostatique de la ventilation :

  • Pendant l'éveil, la respiration est régulièrement renforcée par les stimuli extérieurs et par le contrôle de la volonté, alors que la régulation biochimique de la ventilation devient secondaire. (pas d'homéostasie)
  • Lors de l'endormissement, la ventilation passe progressivement sous contrôle de l'équilibre métabolique et l'effet des stimuli extérieurs disparaît. La ventilation devient périodique, avec une alternance d'hypo et d'hyperventilation et de courtes apnées.
  • Au cours du sommeil lent stade III et IV, le contrôle de la respiration par des variations minimes de la PaCO2 devient prédominant.(homéostasie)
  • Pendant le sommeil paradoxal, l'importance des facteurs biochimiques diminue à nouveau. La ventilation est alors directement influencée par les mécanismes qui contrôlent le sommeil paradoxal. On observe de brusques variations de fréquence, d'amplitude, et des apnées de 10 à 30 secondes. De plus, la ventilation compense l'atonie des muscles respiratoires grâce au muscle diaphragme.(pas d'homéostasie)

Ainsi la fonction respiratoire n'obéit pas au principe d'homéostasie.

La fonction cardiaque échappe, elle aussi, à une simple régulation homéostatique. Au cours du sommeil paradoxal, on observe, chez des sujets indemnes de toute affection cardiovasculaire, des variations de la fréquence cardiaque avec des troubles du rythme ou des pauses sinusales prolongées.

Ainsi les lois physiologiques ne sont pas immuables : un organisme vivant obéit à des règles différentes selon qu'il est en période de veille, de sommeil lent ou de sommeil paradoxal.

 

Rythmes et maladies organiques

Les modifications de rythmes biologiques sont parfois regardées comme des signes banaux, sans réelle importance. On les ajoute simplement à la liste déjà connue des signes de telle ou telle maladie. La réalité est bien différente.

Les rythmes interviennent en amont, au niveau des fonctions régulatrices des organes malades. La défaillance d'un rythme n'est pas un signe, mais une cause probable de troubles organiques.

Ce lien de causalité est démontré expérimentalement chez l'animal. Chez l'homme, les liens entre rythmes et maladie sont évident pour de nombreuses maladies comme les insomnies, les stérilités ou les problèmes thyroïdiens. Un organe malade n'est jamais isolé, il appartient à un ensemble et reçoit une multitude de signaux biologiques ordonnés dans le temps.

 

Un changement indispensable :

La médecine a peur d'un changement et hésite à intégrer ces notions nouvelles : elle se limite à l'étude des phénomènes cycliques évidents et incontournables (cycles de reproduction, rythme du sommeil, décalage horaire, essais de chronothérapie) et elle applique toujours un principe de base périmé. Un large fossé se creuse entre les connaissances fondamentales et la pratique médicale courante.

Les rythmes conduisent eux aussi à un équilibre intérieur : la stabilité de paramètres comme la température, le pH et le taux d'oxygène assure des performances optimales aux multiples activités biologiques, mais tout passe par des rythmes, des cycles de sécrétion :

Le rythme respiratoire conduit à un taux d'oxygène relativement stable.
Les pulsations cardiaques assurent un débit sanguin moyen.
La sécrétion pulsatile d'insuline assure une glycémie moyenne.

Les rythmes optimisent les systèmes biologiques : ils organisent leurs activités en tâches successives, les synchronisent les uns aux autres et les adaptent à un environnement extérieur naturellement cyclique.

La notion de temps est essentielle en biologie.
Le rythme est un principe fondamental en physiologie.

L'étude de l'organisation temporelle des organismes vivants conduit à une bien meilleure compréhension de leur physiologie et de leurs pathologies. La notion de rythme améliore les démarches diagnostiques et permet de comprendre des pathologies encore inexpliquées.

 

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